17 octobre 2018

Ambiance automnale

J'aime l'automne. La lumière se fait plus douce, plus chaude. Les couleurs se font suaves...


ou mordorées...



Fini l'éblouissant été qui blanchit les couleurs, qui les écrase et aplanit le relief du jardin. Finie la sécheresse estivale. Le jardin reverdit et refleurit. Comme un deuxième printemps...


Même les potées retrouvent une nouvelle vie après un été meurtrier.



Les dahlias sont enfin en pleine floraison. Vite ! En profiter !



L'automne me convient bien.
Et celui-ci, avec ses températures chaudes et ses journées lumineuses est particulièrement agréable.


Les floraisons sont reparties à la faveur de quelques pluies qui sont tombées depuis septembre...
Quelques rosiers remontent bien.

 L'infatigable The Fairy

Le robuste mais délicat Rosy Cushion

Indigo et Lady of Shalott qui m'ont inspiré ce bouquet


Mais côté fleurs, les rois incontestés d'octobre, ce sont les asters dont plusieurs ne semblent pas avoir souffert de la sécheresse.


Un quatuor cerne la jolie graminée Phaenosperma globosa qui n'a pas fait ses jolies perles, cette année.

Pink Buttons, Little Carlow, "Caroline" et Ezo Murazaki

A. cordifolius Little Carlow

Ezo Murazaki

L'aster amethystinus Kylie forme une gerbe de fleurs impressionnante ! En plein après-midi, il bruisse d'abeilles et d'insectes!

A. amethystinus Kylie

Certains sont moins exubérants mais sont d'autant plus précieux.

Marina Wolkonski et September Ruby

A. cordifolius Blütenregen aux minuscules fleurs lavande. Je pense le rapprocher de l'aster Freiburg, pour un accord ton sur ton.

A. amethystinus Freiburg

Et puis, ce petit trésor que je vous partage pour terminer. Une merveille de délicatesse que je croyais avoir perdue mais qui a tout donné pour braver la canicule. C'est un cadeau de Laetitia, vous imaginez combien j'y tiens ! 


Aster scaber Kiyosumi


Je vous souhaite de bien profiter de ce bel automne !

16 juin 2018

Dans le parfum des roses : la rocaille

Les roses sont en fleurs ! Le jardin embaume ! C'est un enchantement ! Enfin... lorsque le soleil montre son nez entre deux pluies diluviennes...


Alors, je profite des éclaircies pour prendre les photos ! Et je vous emmène aujourd'hui découvrir les rosiers de la rocaille.

(en bas à droite, ce n'est pas le tuyau d'arrosage, ce sont les tiges de la glycine !)

Mon jardin ne fait que 600 m², maison comprise. Mais en plantant dans les dénivelés (rocaille et paliers créés dans le talus), j'ai bien agrandi la surface ! Il faut bien que ce jardin âpre et malaisé m'offre quelques avantages !

C'est en ce moment que la rocaille est la plus jolie. Elle m'a donné bien du fil à retordre. Au début de mon installation, j'ai même envisagé de la démolir pour la remplacer par un mur de  blocs recouvert d'un bardage en bois pour y palisser des fruitiers ou et des rosiers.  Une idée complètement sotte, je vous l'accorde... 
Mais on vient de loin ! Voici à quoi elle ressemble toute nue...

 (1967. Oui, c'est moi !)

On la distingue ici peu de temps après notre arrivée, déjà bien débroussaillée !

(2004)

Allons ! Venons-en au fait ! (notez que visionner les photos du début d'un jardin est toujours très encourageant et gratifiant !)

On commence donc la découverte par le fond du jardin qui est fermé par une palissade sur laquelle court Francis E. Lester. 


Mais attention, la palissade ne lui suffira pas ! C'est un géant qui peut atteindre 5-6 mètres et il a chez moi l'occasion d'investir le grand thuya. Il commence son ascension.


J'adore ce rosier liane aux fleurs simples, assez grandes, roses sur le bord et blanches au coeur. Son coeur aux étamines d'or exhale un délicieux parfum. 


Et il fleurit un peu plus tard que les autres lianes, paraît-il.


Ses boutons sont déjà un ravissement et il se couvre d'autant de baies oranges en automne. 
Si je devais reprendre une liane, c'est lui que je choisirais, assurément.


J'attends impatiemment le moment où il mêlera ses fleurs à celles du doux Tender Blush.


Ce rosier Alba fleurit moins que les années précédentes parce que je l'ai taillé un peu fort au printemps.


Cette belle (non remontante) n'a pas trop apprécié ! Cette année, je la lasserai tranquille car c'est au naturel que ce genre de gros buisson aux branches souples et arquées s'exprime le mieux. 
Son parfum est à tomber !


Juste à coté il y a Belle des Fagnes, un petit grimpant que je laisse cascader du haut de la rocaille. Et encore un que j'ai un peu trop raccourci ce printemps ! Il me gênait lors de l'élimination d'un arbuste !


Il a fleuri très tôt cette année, fin mai. Mais il a été somptueux.


Encore un qui est d'une volonté à toute épreuve ! Il remonte très bien et après sa deuxième floraison, je ne coupe plus ses fleurs fanées pour profiter de ses magnifiques et innombrables baies rouge vif.


 Puis, vient la merveilleuse Mélanie ! 


Teint de pêche, petites joues rebondies, bouquet de mariée à la main... Mais attention ! Sous ses airs de jouvencelle, Mélanie Foucart ne s'en laisse pas conter ! Gare à celui qui s'approchera trop près : ses épines sont redoutables !


Ce rosier est un incontournable. Jamais malade et très florifère. Il n'est pas parfumé.


Il forme un gros arbuste aux branches costaudes et vigoureuses.


Dans les poches cimentées de la rocaille (c'est une vraie des années 50 !!!), il faut des rosiers qui se contentent de peu !


Celui-ci m'éblouit chaque printemps. C'est Windrose, un rosier Noack. Plus large que haut (1m pour 1.30m),on peut lui reprocher la raideur et l'épaisseur de ses branches. Mais moi, il me convient parfaitement à cet endroit et je le façonne par la taille en plateau.


Et que dites-vous de l'élégance de ses fleurs ? De grands papillons rose tendre qui résistent parfaitement à la pluie, ce qui est rare pour une fleur semi-double.


Le voici un matin après une pluie nocturne ravageuse


Et le matin suivant




Juste à côté de lui, voici une petite merveille : une jeune bouture reçue de Anne qui a bien grandi (la bouture, pas Anne qui est déjà très grande !) 


Je vous présente Neige d'été. Il est planté dans un toute petite poche, au pied du Kolkwitzia et dans une fougère. Croyez-vous que ça le gêne ?


Pas le moins du monde ! Chaque année, il fleurit et fleurit, les bouquets se succédant sans interruption ! Il est très très gracieux, a un port retombant et s'étale plus qu'il ne monte.


La fougère et le Kolkwitzia l'aident à se maintenir et cela de façon très naturelle.


On progresse vers le haut du jardin et là, vous ne voyez que lui, j'en suis sûre, niché dans une mer de campanules des murets...

 (Faites abstraction du tas de briques !!)

Lui, c'est Raubritter !


Il dégringole depuis le haut de la rocaille et c'est selon moi, le meilleur usage que l'on peut faire de ce petit grimpant au port souple.


C'est un Kordes, donc un costaud lui aussi. Il fleurit très abondamment mais une seule fois. Très résistant à la pluie, je ne l'ai jamais vu malade.


 Longtemps, je suis restée rétive aux fleurs rondes. Je me demande pourquoi, aujourd'hui. Ses fleurs en forme de petits choux sont tellement ravissantes ! Et accueillantes ! En voici un que je n'ai pas eu le coeur de déloger !


Dans les niches de la rocaille, on trouve encore deux valeurs sûres mais l'un débute à peine sa floraison et l'autre est encore en boutons. Il s'agit d'Eméra et de The Fairy.

Eméra de Noack

Je ne les gâte pas beaucoup, ces deux-là : j'oublie de les tailler, de leur donner leur dose de compost... Ils ne m'en tiennent pas rigueur, mais mériteraient mieux de ma part.

On termine la visite avec deux magnifiques rosiers (enfin, je trouve).


Il s'agit de Lavender Friendship et du gallica The Bishop.



Avec le Geranium magnificum, ils forment un trio qui me plaît.


 Si The Bishop n'est pas remontant, la belle affaire ! Ce n'est pas mon premier critère de choix pour un rosier. Les lilas non plus ne remontent pas, ni les Spirées de printemps, ni les Kolkwtzia, ni les Prunus, ni les Malus,... Est-ce pour cela qu'on ne les plante pas ? Le charme des roses anciennes n'a aucun égal !


Quant à Lavender Friendship, ce généreux polyantha de Verschuren n'a pas le succès qu'il mérite. On le voit peu souvent dans les jardins et pourtant, et son coloris, et sa floribondité, et sa résistance sont sensationnels !


 Bref, l'association de ces trois-là me bluffe chaque année.


 Même si cette année, l'effet est un peu raté. The Bishop est tout raplapla et cache ses fleurs sous son feuillage. La faute à "pas de temps" pour l'arquer !


Voilà ! Couchée tard, levée tôt, cet article touche à sa fin.

La prochaine fois, on ira se promener du côté des arcades pour saluer Adélaïde et la Belle de Sardaigne,



ou sur la terrasse blanche pour s'enrouler dans Guirlande d'amour.



Si l'aventure ne vous fait pas peur, je peux même vous emmener au pied des arcades pour une balade pédestre décoiffante!


On ira voir Ballerinetta ! Ça nous changera de l'escalade ! Dépaysement garanti !



Et si vous aimez les couleurs vibrantes, comme le Capitaine Williams a déjà tiré sa révérence, on ira s'enivrer avec Indigo ou conter fleurette à Pois de Senteur



 On pourra aussi aller voir les jaune doux sous le Nothofagus


Mais il faudra que je fasse sa toilette à Ghislaine !


Teasing Georgia, elle, est fin prête !


On pourra aussi aller du côté du jardin rond découvrir Mélanie Foucart sous son autre profil.


Que je suis bavarde, aujourd'hui ! Et comme j'ai pris du plaisir à rédiger cet article !(ça change des corrections d'examens!) 
Une envie de partager avec vous... 



Je vous souhaite un joli week-end !
Profitez de chaque jour !